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Blog indépendant sur la commune de Mooslargue

Mooslargue, et maintenant le faux en écriture ! (article du magazine Hebdi du 29/01/2020)

25 Février 2020, 06:00am

Publié par Jeanne Fischer - Publié sur le site du journal Hebdi le 29/01/2020

Mooslargue, faux en écriture et chasse aux opposants !

Notre récent article sur le maire-corbeau de Mooslargue  nous a permis de découvrir que l’élu Pascal Sommerhalter avait encore bien d’autres surprises à nous dévoiler…
 
Un jour comme un autre, dans le petit village de Mooslargue, un habitant désormais bien connu par les lecteurs de Heb’di, Robin Burglin (l’auteur du blog www.mooslargue.net), constate que l’ouvrier communal réalise le nettoyage de tous les trottoirs de la petite impasse où il réside.

Ne pas nettoyez les trottoirs devant les opposants au maire !

Tous ? Sauf le sien… le tout sous ses yeux.
Choqué par le procédé, il raconte les faits à une de ses amies : Suzanne Kallmeyer. Celle-ci interpelle dans la foulée le premier adjoint de l’époque Jeannot Mosser, pour exprimer son incompréhension devant un comportement si discriminatoire.
Quelques jours plus tard, des agents de la Brigade Verte viennent signaler à Robin Burglin qu’il est en infraction du fait de quelques tiges de mûriers et sarments de vigne qui dépassent de sa clôture.

Le maire les mandate parce qu’un voisin se serait plaint. Les voisins, eux, ne semblent pas au courant…malgré les débordements de végétaux, bien plus abondants, constatés dans d’autres rues du village (cela fera d’ailleurs l’objet d’un procès-verbal d’investigation de la gendarmerie !), Robin Burglin prend son sécateur et coupe l’essentiel de ce qui dépasse, comme il le fait chaque hiver.


Quelque temps plus tard, les agents de la Brigade Verte reviennent, avec l’adjoint Jean-Pierre Vetter, sans mots dire !Mais Robin Burglin sera convoqué en gendarmerie !
Le maire a expressément demandé aux gardes champêtres de rédiger un « rapport d’infraction » pour « non-respect d’un règlement sanitaire départemental ».

Dans une lettre envoyée au Procureur de la République, le maire justifie son acharnement par une énormité : « suite aux doléances d’une habitante de Mooslargue, Suzanne Kallmeyer, j’ai fait intervenir les Brigades vertes auprès de M. Burglin pour un rappel à la réglementation en cours concernant l’entretien des clôtures et trottoirs qui lui incombe ».

C’est particulièrement culotté quand on sait que Robin Burglin et Suzanne Kallmeyer sont des proches, et tous deux opposants aux méthodes du maire. Le maire fait donc comme si l’un des deux amis avait dénoncé l’autre.

Une affaire entraînant l’autre, après les révélations fracassantes sur le maire-corbeau de Mooslargue, nous avons pu mettre la main sur les documents issus de cette autre procédure.

Fausse déclaration du Maire à Mr le Procureur de la République

En 2016, à l’initiative de la gendarmerie, sans que quiconque ait porté plainte, le maire a été auditionné pour « usage de faux dans un document administratif par un dépositaire de l’autorité de l’autorité publique » : « fausse déclaration du Maire à Mr le Procureur de la République à Mulhouse, par écrit, en citant une personne qui, entendue par nos services a déclaré ne jamais s’être plainte au Maire ».
Pour un maire, clerc de notaire et futur Notaire, c’est quand même fort en café.


Étonnamment, l’affaire a été classée sans suite, on se demande comment.
On peut même supposer que le maire a puisé dans ce classement l’idée de faire un autre mensonge, en s’inventant des affinités avec le Procureur de Mulhouse qui aurait soi-disant prononcé un imaginaire rappel à la loi à l’encontre de Robin Burglin (Heb’di de décembre 2019).

Plus c’est gros, plus ça passe !

Instrumentalisation de la Brigade Verte – police politique ?
Comme à son habitude, les réponses faites par le maire au gendarme qui l’interroge sont toujours aussi étonnantes  :

« – Question : Avez-vous fait appel aux Brigades Vertes ?

Réponse : J’ai demandé … de faire un rappel à Mr Burglin et de le mettre en demeure de nettoyer. Les agents des brigades vertes y sont allés et comme ce n’était pas fait, ils y sont retournés.

Question : Les agents y sont retournés d’eux-mêmes ou avez-vous fait appel à eux une seconde fois ?Réponse : Je ne sais plus, mais je crois que je leur ai demandé de repasser.

Question : Mr Burglin avait-il enlevé une partie ou tout de ce qui dépassait ?Réponse : Une partie avait été enlevée effectivement, mais pas ce qui était au sol ».

Le procès-verbal d’audition de la Brigade Verte, que nous avons également pu consulter, ne sert pas le même son de cloche : « M. Sommerhalter Pascal nous a saisis pour intervenir au domicile de Mr Burglin suite, d’après les dires du Maire, à une doléance d’une voisine qui n’osait pas le dire… 15 jours après, tout était fait par rapport à ces ronces et ces sarments de vigne. On l’a donc annoncé au Maire. Il nous a rappelés plus tard pour nous dire qu’il restait de l’herbe qui dépassait du grillage. On lui a demandé si c’était pour ces quelques herbes qui dépassaient qu’il souhaitait qu’on fasse un rapport. Il a confirmé…/… C’est lui notre supérieur ».

D’où le rapport d’infraction à l’encontre de Robin Burglin. Si ce n’est pas de l’abus de pouvoir ou de la police politique, on ne sait pas trop comment appeler ça. Et on se souvient que son ancien adjoint Mathieu Lavarenne a été verbalisé par le maire (la Brigade Verte ne s’étant pas arrêtée !) lorsqu’il avait eu l’idée de faire un barbecue familial dans une souche creuse de son verger (Heb’di d’octobre 2019).

Mensonges en rafale

Dans son courrier au Procureur, le maire écrit encore avec aplomb : « à noter que tous les autres riverains entretiennent parfaitement le trottoir devant leur maison, sans aucune intervention ou demande particulière de la mairie ». Un procès-verbal d’investigation de la gendarmerie de Ferrette, accompagné d’une dizaine de clichés, prouve même que Robin Burglin est personnellement visé : « nous poursuivons nos constatations dans toutes les rues de la commune et il s’avère qu’à d’autres endroits, des faits sont similaires et n’ont visiblement pas été portés à la connaissance des brigades vertes ».
Ce que confirme l’agent de la Brigade Verte interrogé : « nous ne verbalisons pas systématiquement toutes les habitations en infraction, car beaucoup seraient en infraction ». Quant au maire, il clame  : « je n’ai fait intervenir les brigades vertes que sur plainte des riverains »… Quitte à transformer une remarque légitime sur l’usage discriminatoire de l’ouvrier communal en une fausse plainte entre amis !

Ce n’est pas moi, c’est mon adjoint !

Trait de caractère que l’on a déjà vu poindre chez l’intéressé : le maire tente de se défausser de sa responsabilité sur les autres, en l’occurrence son premier adjoint.

« Question : Mme Kallmeyer déclare ne jamais s’être plainte de ces végétaux, pourquoi avoir cité son nom dans votre courrier à l’attention de Mr le Procureur de la République ?

Réponse : Je me fie à Mr Mosser mon 1er adjoint. Elle s’est plainte à lui sur le fait que la rue Bellevue était entretenue sauf devant chez Mr Burglin ».

Prend-il les gendarmes pour des perdreaux de l’année ?

Interdiction de nettoyer devant chez les opposants au maire !

Dans une audition ultérieure, le maire précise : « il est totalement exact qu’il y ait eu des doléances de la part de Mme Kallmeyer. Elle s’est plainte auprès de mon premier adjoint Jeannot Mosser, qui pourra témoigner sur les faits et attester qu’elle n’a pas dit la vérité… Elle s’est plainte en ces termes … :  c’est une honte, le Maire interdit à l’ouvrier communal de nettoyer le trottoir devant chez Robin’ »…
C’est d’ailleurs ce que confirme  l’ancien ouvrier communal ( Denis Stutz, qui a démissionné depuis ), en précisant qu’il avait plus largement l’interdiction de nettoyer devant chez les opposants au maire (il devait téléphoner à l’adjoint Jean-Pierre Vetter pour décrire la maison quand il n’était pas sûr d’avoir le droit ou non).
 
Concernant le nettoyage de « l’impasse de la touffe », il ajoute : « l’adjoint m’a interdit de nettoyer en disant que, de toute façon, ils feraient venir la Brigade Verte ». Problème : c’était avant la réclamation de Suzanne Kallmeyer qui n’aurait finalement servi que de prétexte. Le coup monté est démasqué !

Jeanne Fischer - Hebdi

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