Questions de moralité - Conseil municipal du 26/09/2019
Un conseil municipal finalement représentatif de l’état d’esprit que Pascal Sommerhalter a insufflé lors de son premier discours, lorsque le masque est tombé et que nous avons découvert sa personnalité.
Dénonciation calomnieuse sur le mode de la rumeur, devis inexistant, ancien du village mis publiquement à l'index, censure de l'opposition: au final, c'est la question de la moralité qui se pose durant ce conseil particulièrement tendu (voir l'extrait vidéo), avec le silence assourdissant des conseillers de la majorité.
Devis fantôme - Branchements sur réseau d'eau potable (point 1.2)
Le compte-rendu indique que l'artisan le moins-disant a été choisi (l'entreprise René Enderlin).
Daniel Baumgartner demande quels étaient les montants des devis des autres artisans, que le maire n'a pas présentés: pour cause, ce dernier a du admettre... qu'il n'en avait aucun autre à présenter (il aurait eu un devis "oral" et apparemment un autre ne serait "pas encore arrivé").
Le compte-rendu donne l'impression d'une mise en concurrence, mais comment peut-on demander aux conseillers municipaux de se prononcer sur la base de devis qui n'existent pas ?
Des paroles mais pas d'actes - Soutien à la population retraitée (point 4.1)
Une délibération à la portée symbolique est adoptée pour une motion de soutien à la population retraitée, touchée par diverses mesures réduisant leur niveau de vie (qui donc pourrait ne pas les soutenir!).
Si le maire avait réellement voulu aider cette population, il aurait pu agir sur un levier qui est de son domaine de compétences: baisser les impôts locaux, comme l'ont fait nombre d'autres communes. Mais cette proposition a été rejetée en bloc par le maire lors du conseil municipal du 29 mars dernier, bien que la trésorerie le permette largement.
Dénonciation calomnieuse... ou pas? Naissance d'une rumeur (point 4.2)
Voir mon article sur ce point, concernant un "rappel à la loi" que le maire aurait obtenu pour dénonciation calomnieuse contre un habitant (mais lequel?).
Les détails donnés laissent à penser que je suis visé: le maire a seulement précisé qu'il ne s'agit pas des deux blogs anonymes du corbeau, et je suis à ma connaissance le seul habitant du village à avoir un site web sur la vie de la commune...
Je note que le maire n'avait aucun besoin de préciser "un habitant de MOOSLARGUE sur son site internet" si ce n'est pour lancer une rumeur en me désignant sans me nommer.
Durant le conseil municipal, à la demande d'un conseiller d’avoir une copie du texte concerné par cette plainte, le maire a répondu : « oui pas de problème, je vous la donnerai, vous passerez aux horaires d’ouverture et on vous transmettra ça il n’y a aucun problème ».
Pourtant, une fois un conseiller passé en mairie aux horaires d'ouverture, les problèmes apparaissent: aucun document n'est finalement transmis ni consultable, le maire dit qu'il doit "vérifier" avec "son avocat et "ses" autorités de tutelle"... quel revirement! Et aucune nouvelle plusieurs semaines plus tard malgré la demande faite par écrit conformément à son exigence (à Mooslargue on ne peut donc plus se parler?).
Alors au final, je me pose la question: ce rappel à la loi existe-t-il réellement ou est-ce un moyen de sauver la face suite à une énième plainte classée sans suite par le parquet?
Le maire cite un "avis de classement à victime", c'est ce qu'on appelle en langage moins technique un classement sans suite il me semble ?
Le choix des procédés: encore les plaintes en justice!
Seule réaction pour le moment, un recommandé de l'avocat de la commune pour me sommer de retirer la vidéo que j'ai postée à ce sujet avec ultimatum de 3 jours. Comme quoi le maire sait être réactif quand il le veut.
Je me demande pourtant si, comme les gens éduqués et civilisés procèdent habituellement en démocratie, l'auteur de l'article incriminé par le maire a tout d'abord été contacté pour lui demander de le retirer ou de le modifier. Le maire a-t-il fait valoir son droit de réponse, laissant ainsi la possibilité d'un débat démocratique et d'une confrontation d'idées ? Pour ma part, j'ai toujours explicitement laissé la porte ouverte aux droits de réponse (le corbeau par contre l'a refusé).
D'autres savent faire preuve de plus de transparence, comme le député Jean-Luc Reitzer: avertissement de l'auteur, puis dépôt de plainte, et publication de cette dernière sur Facebook. Comme quoi c'est bel et bien possible! Le maire a maintenant la réponse à la question qu'il se pose subitement au moment de tenir ses promesses.
Mystification autour des alambics
Polémique récurrente, nouvelle discussion laborieuse pour que le maire accepte de dire qui était ce gardien d'alambic qui aurait été "négligent", selon le dernier numéro de la Lorgnette, et qui se retrouve ainsi mis à l'index sur le mode de la rumeur sans même pouvoir se défendre.
Daniel Baumgartner a tenté de connaître le nom de celui qui était officiellement gardien de cet alambic et s'est heurté à un mur. Mathieu Lavarenne a regretté qu'un ancien du village soit une nouvelle fois pointé du doigt et souligné que Daniel Baumgartner tentait sans succès de laver l'honneur de cette personne. Il a demandé que son intervention soit notée dans le compte-rendu, ce qui lui a été refusé par le maire.
Pour ma part, il reste une question sans réponse: si réellement cet alambic a été "abîmé" par ce "gardien négligent", pourquoi ne pas avoir fait jouer son assurance responsabilité civile, ce qui aurait économisé des milliers d'euros à la commune?
Irrégularité de l'affichage
Toujours des irrégularités... le maire est-il donc tellement gêné par la vérité, qu'il s'en prenne encore à mon blog et à son opposition?
En effet, le compte-rendu affiché en mairie a été amputé de sa dernière page: celle qui indique les raisons pour lesquelles plusieurs conseillers ont refusé de signer... Il s'agit du seul endroit où ils peuvent s'exprimer sans filtre, et donc donner leur version des faits aux habitants du village. Idem pour celui mis à disposition des habitants sur le site internet de la commune, dont le maire a soudainement renoncé à envoyer une copie aux conseillers municipaux.
Eh bien c'est encore une occasion ratée pour un homme qui dit pourtant que "la vie démocratique se nourrit de la liberté d'expression", malgré ma demande et celle d'un conseiller municipal, toujours sans réponse.
Quand il s'agit de lancer des procès et contraventions à tout va, le maire est présent, mais quand il s'agit pour lui de respecter la réglementation et la loi, c'est un autre problème.
Ne comptez pas sur moi pour rentrer dans la logique procédurière du maire, je ne déposerai pas plainte contre cette énième infraction, le débat démocratique mérite mieux que ces petites manœuvres (toujours aux frais des habitants de Mooslargue bien sûr).
L'annonce du rappel à la loi par le maire, dans un silence assourdissant.
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