L'étrange gestion des déchets verts à Mooslargue
A la lumière du houleux dernier conseil municipal (je m'en fous, ça suffit! CA SUFFIT!), des informations pour le moins troublantes ont été révélées.
A l'automne 2015, la commune avait brûlé des déchets polluants (pneu de tracteur, plastiques, bidons d'huile, ...), mais ce point n'a jamais été mentionné par le maire, Pascal Sommerhalter, malgré un constat par des agents de la Brigade Verte. Leur statut de police municipale ne leur permet hélas pas de verbaliser leur employeur (quand on sait qu'à Mooslargue on fait verbaliser les paroissiens durant une fête patronale, ça laisse songeur).
Pourtant en 2016, le maire avait choisi dans l'urgence, après l'ouverture de la saison, un nouveau mode de fonctionnement, les membres du conseil municipal étant inscrits d'office dans un planning de permanences, ce que certains avaient refusé, étant donné les circonstances et considérant que d'autres solutions étaient possibles.
Malgré les mécontentements d'usagers, le maire s'est ensuite borné à affirmer que "tout le monde est satisfait du fonctionnement des déchets verts".
Étrangement donc, en 2017, nouveau système encore, les déchets verts étant ouvert uniquement les lundi et vendredi 17h-18h (des horaires qui en permettent pas forcément à ceux qui travaillent d'y accéder) avec une permanence assurée par l'ouvrier communal.
A noter que jamais ces différentes organisations n'ont été discutées en conseil municipal.
Une autre solution avait pourtant été proposée
Et lors du dernier conseil, le conseiller Jean-Louis Bucher nous révèle qu'il avait en fait proposé dès début 2016 de prendre la responsabilité de la décharge tous les samedis de 13h à 17h, afin de trouver une solution qui convienne à tous.
Mais le maire, usant des fameuses "méthodes" que Jean-Louis a dénoncées lors de ce conseil, n'a jamais donné suite, et prit sa décision sans discussion ni concertation avec le conseil municipal.
Pourquoi avoir refusé la solution proposée par Jean-Louis ?
La bonne volonté de Jean-Louis Bucher, son engagement ont été ignorés, alors que sa proposition cumulait tous les avantages. Pourquoi?
Quand on lit (ci-dessous) l'organisation mise en place en 2016, on peut se demander pourquoi il était vraiment vital de souligner le nom des deux conseillers qui avaient refusé de se plier à ce système. Décider de fermer la décharge les jours où ces conseillers ne voulaient pas assurer une permanence, pénalisant ainsi tous les villageois, permettait de rejeter la faute sur les méchants récalcitrants.
Noter dans le planning "M. XXX - permanence non assurée - déchetterie fermée" n'apportait strictement rien aux habitants du village, si ce n'est pointer du doigt ces conseillers, sans d'ailleurs leur donner la possibilité de justifier de leur choix ou impératifs.
D'ailleurs, pourquoi "punir" les habitants en fermant la déchetterie ces jours-là, alors que Jean-Louis s'était proposé pour tenir toutes les permanences, et qu'il est de la responsabilité du maire d'assurer le service public ?
Mais il n'était peut-être pas prévu que cette information soit rendue publique...
De même, se lamenter dans le bulletin communal et sur le site de la mairie contre "un habitant" qui "a cru bon de prendre une photo de ce dépôt sauvage et de se rendre en gendarmerie" n'apporte rien, si ce n'est une tentative de détourner le regard.
Une personne (ou un représentant légal) ayant un minimum de sens civique, qui commet un délit en faisant brûler des déchets toxiques et se fait prendre sur le fait par la Brigade Verte, aurait au moins la décence de faire preuve de discrétion si ce n’est d’humilité.
Pascal Sommerhalter, lui, a le culot de fustiger publiquement l’attitude des citoyens qui ont été choqués par la fumée noire visible à des kilomètres ! C’est un comble.
Un maire d’une autre commune, avec qui j’ai discuté de cette situation, m’a fait part de son étonnement : dans leur commune, en cas de dépôt sauvage de pneu, ceux-ci sont simplement mis en filières de recyclage lors de l’opération Haut-Rhin propre qui prévoit la récupération des pneus, c’est tellement simple et évident. Les déchets verts étant laissés sur place pour compostage, sans y mettre le feu.
Et le retour du corbeau de Mooslargue
Comme c'était prévisible, toutes ces manœuvres et mises en scène ont été la porte ouverte pour le corbeau de Mooslargue, qui y verra une trop belle occasion de fustiger les deux conseillers ainsi désignés à sa vindicte, dans plusieurs "articles" haineux et déformant totalement la réalité.
Sans aucune interrogation ni sur les agissements du maire ni sur la réaction des conseillers, deux blogs anonymes (dont les auteurs font maladroitement mine de ne pas se connaître) ont publié plusieurs articles malveillants pour pointer grossièrement du doigt les conseillers ayant refusé le diktat du maire : "le sans-gêne de ...", "exemple de "travail" fourni par...", "la déchetterie est fermée car il n'assure pas ses permanences!".
Ce qui aurait pu être fait?
Tout d'abord, discuter avec le conseil municipal, cela semble une évidence.
Discuter des idées et des propositions et ne pas les occulter.
Ne pas choisir la solution qui permettra de régler des comptes personnels, mais choisir celle qui est dans l'intérêt du village.
On ne peut que comprendre la colère de Jean-Louis contre de telles "méthodes", au minimum vexatoires, ainsi mises en lumière.
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